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Sprint Final en PRO D2

A cinq journées du verdict, Agen fait toujours la course en tête. Oyonnax, La Rochelle, Lyon et Grenoble ont pris une belle option pour les barrages. Tech XV a rencontré les entraîneurs de La Rochelle et Lyon plus que jamais au coude à coude.

TECHXV.ORG : Comment voyez vous ce sprint final ?

S. MILHAS : Pas très bien, si l’on regarde le calendrier. Déplacement à Auch, un club que je connais bien, à Bordeaux –Bègles et à Oyonnax. Réception d’Aurillac et de Narbonne. Que des formations de la première partie de tableau à l’exception des Auscitains. Cela dit nous comptons 12 points d’avance sur le premier non qualifié, Narbonne, ce qui est confortable je l’admets. Le match le plus important pour nous, c’est le « mano à mano » avec Lyon. Ils ont un match en moins (face à Lannemezan) et on peut donc considérer que nous sommes à égalité de points avec eux (76 points). Sauf qu’ils nous ont battus deux fois en championnat et qu’en cas d’égalité, il faudrait donc aller disputer la demi-finale chez eux .C’est un scénario que l’on voudrait éviter. Cette saison La Rochelle a battu tout le monde… sauf Lyon !

R.SAINT-ANDRE : Nous on préfère regarder devant, mais on garde un œil dans le rétroviseur, car du côté du Béarn, Pau nous semble suffisamment armé pour revenir sur nous, et ce, grâce à un calendrier plus favorable que le nôtre. Donc, priorité à la qualification ; nous n’avons pas oublié que la saison dernière on termine à la 6e place, à 1 point du dernier qualifié. Conclusion, il faut aller prendre des points un peu partout, à Narbonne par exemple, le weekend prochain et face à Grenoble un concurrent direct. Enfin c’est vrai, il ya un duel à distance entre nous et La Rochelle sur cette fin de championnat.

TECHXV.ORG : Sentez-vous le groupe prêt mentalement à vivre une fin de championnat très difficile ?

S.MILHAS : Totalement ! Ce championnat aguerri énormément les joueurs, parce qu’il est très relevé et exigeant en terme d’investissement. Nous avons à notre disposition, David DARICARRERE et moi, un groupe hyper concerné et très conscient des enjeux de ce printemps. Cela fait maintenant trois ans que nous sommes qualifiés pour les demi-finales ….et ce n’est pas un hasard si nous allons figurer une quatrième fois dans ce dernier carré. Pour autant, si nous n’avons pas réussi à grimper la dernière marche, c’est bien qu’il nous manque un petit quelque chose. Avons-nous réussi à le combler cette saison ? Réponse dans les semaines à venir.

R.SAINT-ANDRE : Nous sommes prêts en effet ! Le groupe est homogène, l’infirmerie est quasiment vide et cette période nous va bien. Notre équipe est entièrement mobilisée sur l’objectif avec pourquoi pas une montée en Top 14. De toute manière, à plus ou moins longue échéance, nous y sommes condamnés, sous peine de disparaître du paysage. Dans une ville comme Lyon, le rugby se doit de figurer en haut de l’affiche s’il veut avoir une chance de concurrencer un OL /REAL DE MADRID en Ligue des Champions. Cette ville a le potentiel économique et un vrai public. Mais la montée, elle se prépare sur deux ans avec un budget de 10 millions d’euros minimum et 20 joueurs niveau TOP 14 au moment de l’accession suivi de 10 recrues pour démarrer le championnat. C’est l’exemple de Toulon et du Racing. Et pour l’instant, nous à Lyon, on en n’est pas encore là.