Accueil > Archives > Interview > Bernard Goutta :« Il faut toujours avoir les valises prêtes »

Bernard Goutta :« Il faut toujours avoir les valises prêtes »

Après 18 ans passés à l’USAP, dont 5 saisons comme entraîneur, Bernard Goutta prend la direction de Colomiers promu en PRO D2.

TECH XV : Quitter son club, sa ville... Comment le vivez-vous ?

Bernard Goutta : Je tourne la page avec sérénité. Je suis devenu entraîneur en 2007 avec Jacques Brunel et Franck Azéma ; j’ai validé mon DES en 2008 avant de décrocher le Brennus en 2009. Mais les deux dernières saisons m’ont épuisé. En 5 ans j’ai tout connu : un titre, une finale, deux phases finales de H CUP... et un maintien arraché in-extremis. Deux ans sur le qui-vive en permanence, sous pression du matin jusqu’au soir. Il faut toujours avoir les valises prêtes et savoir mettre un terme à une aventure.

TECH XV : Celle qui vous attend ne sera pas de tout repos non plus !

Bernard Goutta : Colomiers vient d’être sacré champion de France de Fédérale 1 pour la troisième fois. Preuve que ce club sait défendre sa culture et son histoire. Ma mission consistera à pérenniser le club en PRO D2, à le re professionnaliser, à le restructurer. Les infrastructures sont là, dignes d’un club de TOP 14. Le bassin économique est immense et il y a une place à prendre à côté du grand Stade Toulousain, peut être même des passerelles à dresser entre les deux clubs. 

TECH XV : Vous allez découvrir un championnat très exigeant.

Bernard Goutta : C’est en effet un long marathon mais doté d’un calendrier cohérent et bien rythmé. Pour avoir observer ce championnat je sais qu’il est primordial de bien négocier le premier bloc de match. C’est très souvent là que les équipes hypothèquent leur saison. A nous de ne pas nous faire piéger. On va donc axer le travail sur les fondamentaux, la vitesse et la continuité du jeu. Le challenge est difficile, j’en suis conscient mais pour le relever j’ai choisi un club qui me correspond. Ici à Colomiers, la notion de « famille » est importante. De l’école de rugby à l’équipe pro en passant par le Centre de Formation, on sent cet esprit de solidarité et ça me va bien. D’ailleurs j’arrive avec ma famille et je vais habiter près du Stade Michel Bendichou.