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Equipe de France, Top 14, Pro D2, Fédérale 1...le regard de Xavier Pemeja, entraîneur de Montauban.

TECH XV : Partagez-vous l’inquiétude de la majorité des observateurs vis-à-vis des résultats du XV de France ?

X. Pemeja : Quand on parle du très haut niveau, il faut admettre que les occasions de marquer sont rares dans une partie, en particulier en raison de systèmes défensifs très performants. Le problème des tricolores tient au fait que sur les deux premiers matchs du Tournoi ils ont raté les rares occasions qui se sont présentées. Si Machenaud va au bout de sa percée contre l’Italie, si Huget ou Fall avaient mieux négocié les surnombres, les scénarii auraient pris une tout autre tournure. Le détail, la finition, le bon rebond… le haut niveau se joue à très peu de choses. Au delà du fait que les deux défaites sont en effet mal vécues par les passionnés de rugby, au plan du jeu il n’y a pour moi rien d’alarmant. 

 TECH XV : Les leaders des deux championnats professionnels sont dans le dur. Explications ?

X. Pemeja : Les matchs disputés dans la foulée d’une semaine de vacances sont toujours plus difficiles à gérer pour le club qui se déplace. Je l’ai constaté à plusieurs reprises lorsque j’entraînais en Top 14 ou en Pro D2. On peut y ajouter que les leaders Toulon, Clermont et le Stade Toulousain ont vu leur effectif amputé de leur meilleurs joueurs. Enfin, les derniers avaient un besoin urgent de points pour tenter d’assurer leur maintien. Le tout ajouté, ça donne des résultats surprenants, à l’image de la victoire de l’UBB sur le RCT. Une seule victoire à l’extérieur lors de ce weekend, celle de Narbonne à Dax, c’est la preuve que tout se resserre à tous les étages du classement. 

TECH XV : Et en Fédérale 1, quel est le climat ?

X. Pemeja : Nous sommes fatigués… de ne pas jouer ! C’est un vrai problème que les responsables vont devoir régler très vite au risque de décourager tout le monde. Songez que nous n’avons pas disputé de matchs entre le 8 décembre et le 13 janvier, avec en plus, au milieu, 15 jours de repos obligatoire pour nos joueurs. Une véritable intersaison de 5 semaines. Le phénomène va se reproduire avec aucun match en février. Reprise le 8 mars. C’est du grand n’importe quoi. Impossible de travailler dans la continuité, les repères collectifs s’envolent, les automatismes s’appauvrissent. Il est vraiment très difficile de travailler correctement dans ce championnat de fédérale.